Monday, January 18, 2016

THAAD (Terminal High Altitude Area Defense)

Avant-hier, le Commandement conjoint des troupes sud-coréennes et américaines a fait savoir, pour la première fois, que Washington avait effectué une étude sur le terrain en Corée du Sud pour l’éventuel déploiement du THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), le système de défense antimissile à haute altitude. Une telle déclaration, qui fait retirer Washington de son « ambiguïté stratégique » maintenue jusque-là, est considérée comme un signe montrant ses intentions de faire entrer le déploiement du système antibalistique dans le débat public. Il y a le changement d’ambiance qui règne dans le pays depuis l’agression de Mark Lippert, l’ambassadeur américain à Séoul,  et/alors que le Parti Saenuri veut soulever la nécessité de lancer un débat sur le déploiement du THAAD. Il semble que Washington cherche à en faire une occasion pour passer à l’acte. Ce changement de position peut être interprété comme une pression sur le gouvernement coréen. Il s’avère que Séoul, qui maintenait son « ambiguïté stratégique » entre la demande de Washington et l’opposition de Beijing, se voit obligé de prendre position sur la question.

Washington souligne que le déploiement du THAAD est nécessaire pour intercepter des missiles nucléaires lancés depuis la Corée du Nord. Or, l’efficacité de ce système n’a pas été encore prouvée dans de conditions opérationnelles, du point de vue militaire. De plus, les missiles nord-coréens ne sont pas des missiles à haute altitude. Même si Pyongyang avait développé de tels missiles, les missiles qui sont déjà déployés par Séoul seraient suffisamment puissants pour intercepter leurs missiles/les missiles (nord-coréens). De plus, nous ne disposons encore d’aucune preuve que la Corée du Nord a réussi à développer une bombe nucléaire en miniature suffisamment petite pour être intégrée dans les missiles. Cela ajoute donc du poids à l’argument de la Chine : le déploiement du THAAD a pour but de viser son pays. Quant au radar du THAAD, Washington dit que les radars du THAAD ne sont pas capables de détecter des lancements de missiles à partir de la Chine. Il n’y a donc aucune raison de déployer de nouveaux radars puisque de tels radars existent déjà en Corée du Sud. Le coût d’installation astronomique des missiles THAAD, qui s’élève à plusieurs milliers de milliards de wons par unité, fait aussi l’objet d’une controverse. 20150326


Lire le texte source

No comments:

Post a Comment